Pour la France
« Une liste
exhaustive ne présenterait aucun intérêt, et prendrait beaucoup trop de place
:)
La première étape pour être crédible pourrait par exemple être d'éviter les
exagérations ; la réalité est déjà bien triste... »
Je pense
sincèrement que les personnes déçues (voire dégoûtées) par le système actuel
sont réellement de plus en plus nombreuses. Le gouvernement et le peuple sont
devenus deux mondes à part.
«
Obstruction parlementaire. C'est une voie d'action peu glorieuse, mais parfois
utile. »
Effectivement,
cela pourrait avoir une certaine utilité. Malheureusement, l’UMP détient la
majorité absolue à elle seule. Ces amendements n’avaient donc pas la moindre
chance de passer, d’où ma qualification d’inutilité.
« Je ne
vois pas en quoi c'est profiter du système que de ne pas mettre en place des
solutions... Que voulais-tu dire par là ? La formulation sonne un peu trop
poujadiste. »
Ce que je
veux dire, c’est que nos gouvernants ont peu à peu transformé notre pays en
régime bananier, ayant pour seule fonction de les enrichir. Pour prendre un
exemple concret : J. CHIIRAC a multiplié son patrimoine par cinq, alors qu’en
arrivant au pouvoir il comptait déjà parmi les familles les plus riches du
pays. Les députés ont mit en place une banque leur prêtant de l’argent sur la
base de leur paye et de leurs primes (qui, cela dit en passant sont
incroyablement élevées). Ceci explique aussi très certainement pourquoi nous
nous évertuons à prendre pour exemple l’Angleterre où le plus grand nombre
s’appauvrit au profit des plus riches.
«Dans
quelles conditions ? Le problème n'est pas d'avoir le droit ou pas à certaines
choses, mais bien comment on définit ces choses. Etre tous d'accord sur ce que
devrait être une retraite, des soins et un logement décents semble plus
important que d'avoir « droit » à un panier de services. Qui paye ces services
? La réponse « l'Etat » pourrait bien être contestée, non pas seulement à
droite par les libéraux sauvages, mais bien aussi à gauche par les
syndicalistes pour qui l'auto-organisation des travailleurs et l'autonomie des
caisses de prévoyance sont la première garantie d'une indépendance face aux
majorités successives »
Effectivement.
Je n’ai jamais dit que mes idées, telles qu’écrites l’étaient sous leur forme
finale. C’est justement pour ça que je compte mettre en place un groupe de
travail dès le début de mon mandat.
« Pourquoi
ce critère et pas un autre, si ce n'est que tu l'as peut-être connu
personnellement ? La multiplication des niches fiscales est clairement un problème,
et leur simple suppression donnerait une sacrée bouffée d'oxygène aux finances
nationales. Mais comment déterminer lesquelles sont légitimes et lesquelles ne
le sont pas ? C'est la mission des parlementaires... Une constitution n'a pas
pour vocation de déterminer la « bonne »politique à mener. Rappelez-vous le
débat sur le TCE... »
Je n’ai pas
la moindre intention de m’arrêter à la mise en place d’une nouvelle
constitution. Je compte aussi remplacer tout le volet des lois sociales et voir
ce qu’il y a à faire concernant les lois fiscales. Il faut absolument que le
gouvernement soit obligé de maintenir ces services à un niveau assez élevé pour
permettre aux gens de vivre décemment et en rapport avec le niveau de vie
qu’ils avaient durant leur vie active.
« Cette
phrase n'a de sens qu'avec un taux d'impôt unique... Ce qui est reconnu comme
particulièrement inégalitaire, x% d'impôt pouvant sembler beaucoup à un riche,
mais tellement plus à un pauvre ! D'où l'intérêt des fameuses tranches, dont
d'ailleurs le gouvernement actuel a réduit le nombre, quel hasard :)
Et la fiscalité ne se résume pas à l'impôt sur le revenu, reste toutes les
taxes dont la gestion est plus compliquée qu'une simple fixation de taux (quel
produit, quel service, qui...). »
Non, cette
phrase n’a pas de sens pour un unique taux fixe. Le système par tranche doit
continuer d’exister. Pour finir, je parle, ici que des seuls impôts sur le
revenu.
« Bien
d'accord. On leur reprochera de ne pas être disponibles dans leurs circonscriptions
seulement aux prochaines élections :) »
Le temps de
présence requis à l’assemblée nationale est justement prévu pour ne pas prendre
tout leur temps et leur laisse la possibilité de s’occuper de leur
circonscription. Le problème est que de très (et trop) nombreux députés se
contentent d’aller signer les registres pour avoir leur prime de présence et
s’en vont aussitôt. C’est cela que je veux éviter.
A cela nous
pouvons ajouter la limitation de deux mandats consécutifs ainsi qu’une
limitation de début du dernier mandat avant l’age de 65 ans révolus.
« Avec une
formulation aussi vague, il est facile de soutenir que c'est déjà le cas. »
Justement
non : la France a été montrée du doigt par une commission bancaire européenne
pour l’opacité de ses comptes. D’ailleurs, qui sait combien sont payés, au
total, les députés, ministres et présidents ? Actuellement, l’état n’est même
pas capable de faire la liste de son propre patrimoine !
Nous en
sommes à deux mille milliard d’euros de dettes ! Le remboursement des intérêts
de l’endettement est le second budget de l’état, passant devant celui de la
sécurité nationale !
La mise en
place d’une comptabilité claire s’avère primordiale si nous voulons redresser
la situation.
« Tout
d'abord, et cela commence à se savoir, ces modèles tiennent d'abord grâce au
pétrole de la mer du Nord...
Ensuite, il y a quelques trucs que tu vas avoir du mal à faire avaler à la
population. Par exemple, le droit du travail y est parfois minimaliste, et ce
sont les accords de branche qui règlent tout, pas la loi... Ca, ça va plaire :)
La vraie différence, c'est qu'ils ont des syndicats de masse, représentatifs.
Il y avait dernièrement un rapport qui est tombé qui proposait de tenter de
faire des nôtres quelque chose de semblable, en les transformant en « syndicats
de service » (ce qu'ils sont en Scandinavie, d'ailleurs), c'est à dire en en
faisant les gestionnaires de diverses caisses (chômage, maladie, etc.) pour
leurs adhérents. Du coup, tout travailleur doit adhérer à un syndicat pour
avoir accès à ces services. Ca aussi, ça va plaire :) »
Mettre en
place une assurance chômage complémentaire tenue par les syndicats est,
effectivement, prévue. Si nous voulons que le pouvoir puisse s’exercer au mieux,
il nous faut mettre en place un contre pouvoir à tous les niveaux. Des
syndicats puissants sont les seuls capables d’exercer cette fonction.
«amendes
proportionnelles aux revenus
?!?
Nan mais ça va pas non ? »
Si, ça va
très bien. Les amendes sont lourdes pour monsieur tout le monde. Il serait
juste que les plus riches les sentent passer au même titre que les plus
pauvres.
« stricte
limitation de la loi d’ordonnance
Je ne connais pas, pourrais-tu développer ? »
Il s’agit
du fameux 49.3 que les gouvernements CHIRAC utilisent à tord et à travers.
Surtout à tord, d’ailleurs.
« Si cela
signifie que toute personne de la famille (je n'inclus pas encore les amis...)
d'une personne célèbre (sur quels critères ?) ne peut pas exercer ses droits de
citoyen à participer à la vie politique de son pays, je crains de devoir m'y
opposer... »
L’épouse de
monsieur BORLOO présente un journal télévisé national. L’ensemble des syndicats
de journalisme dénonce cet état de fait. De plus, nous ne pouvons pas vraiment
dire qu’elle est impartiale (elle est allé jusqu’à définir d’apolitique une
manifestation pro-CPE organisée par l’UNI. Toute manifestation pro ou anti CPE
est, de facto, d’ordre politique de toutes façons). De plus, nous voyons
couramment des députés (et des ministres) tenir le rôle de PDG ou faire partie
de comités de direction d’entreprises privées. Et ce, même s’il s’agit de
fournisseurs de l’état, comme le PDG de DASSAUT. Il y a donc conflits
d’intérêts, sans aucun doute possible.
« Le
ministre de la justice, au sens strict, n'est pas membre du pouvoir juridique.
On pourrait le voir comme le ministre chargé des rapports avec le pouvoir
juridique. Maintenant, je suis bien d'accord qu'il faut renforcer
l'indépendance du pouvoir juridique.
Encore que l'on peut questionner la notion « d'indépendance ». L'esprit de la
séparation des pouvoirs était plutôt de dire « il faut séparer les trois
pouvoirs pour que leurs détenteurs se limitent les uns les autres », pas qu'ils
ne devaient avoir aucun rapport l'un avec l'autre... »
Mais
justement, comment peut-on parler d’indépendance lorsque les membres du conseil
constitutionnel sont nommés par le président de la république, le premier
ministre et le président de l’assemblée nationale ? Comment parler d’indépendance
lorsque le ministre de la justice est nommé par le premier ministre et que le
président de la courre de cassation est nommé par le président de la république
? Toute la tête du pouvoir juridique est aux ordres du gouvernement ! Il n’y a,
actuellement, PAS d’indépendance.
«
abrogation de l'ISF
Et pourquoi donc ? »
Premièrement
parce que nous sommes déjà sensé être imposés sur ce que nous gagnons au fur et
à mesure, dès lors, pourquoi en ajouter un autre ? Le seul effet que cet impôt
peut avoir est une fuite des capitaux Français à l’étranger. De plus cet impôt
est parfois utilisé selon l’endroit où nous vivons (comme sur l’île de Ré par
exemple). Certaines personnes qui ne sont pas riche payent donc tout de même
cet impôt.
« Alors il
manque un énorme chapitre sur l'éducation et l'innovation... La préparation de
l'avenir de nos enfants, ce n'est pas seulement préparer leur retraite, mais
aussi leur vie de travail... Je préfèrerais que ce ne soit pas une longue suite
de mac jobs :)
Ah oui, et une partie sur l'environnement, aussi, parce que ça aussi ça
pourrait influencer l'avenir de tes enfants... »
Il est bien
évident que les réformes déjà proposées ne couvrent pas l’ensemble des
problèmes de notre pays, mais il faut bien commencer quelque part. Le temps
nécessaire à la mise en place de ce premier volet prendra déjà beaucoup de
temps. Je m’engage à faire, au minimum, ce pourquoi j’aurais été élu. Mais si
j’ai la possibilité d’en faire plus, je ne me gênerais pas.
Il est stipulé dans la constitution de
« Pour
conclure, j'ai volontairement joué l'avocat du diable, je suis plutôt d'accord
sur le fond de ta démarche. Mais il faut dépasser certaines idées reçues un peu
simplistes. La première vérité à faire accepter, c'est qu'il n'y a pas de
solution simple toute prête. La politique, c'est la construction d'un équilibre
optimisant le bien général à un certain moment, rien de plus, rien de moins. »
Changer de
constitution, l’ensemble des lois sociales et nettoyer les lois fiscales ne
sera pas facile, bien au contraire. Loin de moi l’idée de présenter tout cela
sous un jour simpliste. Mon projet est présenté sous sa forme la plus
succincte, afin que le message soit rapide à assimiler. La tâche, elle, restera
ardue. Pour l’instant, je me contente de donner un but, pas le chemin à prendre.
Stéphane SANCHEZ